NOTRE HISTOIRE

WITNESS travaille au croisement de la vidéo et des droits de l’homme depuis plus de vingt ans. En 1998, le musicien et militant Peter Gabriel fait partie de la tournée Human Rights Now! organisée par Amnesty International. Peter a avec lui un Handycam de Sony, l’un des premiers petits caméscopes grand public, et l’utilise pour enregistrer les histoires qui lui sont racontées. C’est lors de ses rencontres avec des victimes et des témoins de violations des droits de l’homme qu’il est frappé par le fait que leurs histoires se perdent, restent enfouies ou sont ignorées, et qu’une caméra peut servir d’outil crucial pour capter la vérité.

En 1991, un témoin utilise un Handycam pour enregistrer une vidéo du violent passage à tabac de Rodney King Jr. par la police de Los Angeles. Diffusées sur les écrans de télévision du monde entier, ces images déclenchent une discussion à l’échelle internationale sur la brutalité policière et la discrimination raciale. Cette indignation de l’opinion publique démontre le pouvoir de la vidéo non seulement de documenter des cas de violations, mais aussi de capter l’attention du monde.

Dans la foulée des réactions à la vidéo de King, Peter peut réaliser son idée visionnaire de mettre lla vidéo au premier plan des campagnes sur les droits de l’homme. Grâce à une subvention de démarrage d’un million de dollars de la Fondation pour les Droits de l’Homme de Reebok et un partenariat avec le Comité d’Avocats pour les Droits de l’Homme (Lawyers Committee for Human Rights, devenu depuis Human Rights First), WITNESS est fondé en 1992 et devient une organisation indépendante à but non-lucratif en 2001.

Depuis sa fondation, WITNESS a utilisé le pouvoir de la vidéo pour aider des militants à travers le monde entier, depuis la Birmanie jusqu’au Brésil. Nous avons formé et équipé de nombreuses personnes afin qu’elles utilisent la vidéo dans leur lutte pour leurs droits au logement, à la sécurité et à l’égalité des chances. Les vidéos de WITNESS ont contribué à mettre un seigneur de la guerre derrière les barreaux, à faire passer une loi pour protéger les personnes ågées contre les mauvais traitements aux Etats-Unis, et à transformer des citoyens en journalistes aguerris dont les images sont diffusées par des médias internationaux.

Aujourd’hui, il existe presque davantage de téléphones portables que de personnes dans le monde. Chaque jour, des milliers de citoyens et de militants risquent leur vie pour couvrir des cas de manifestations, de brutalité et d’injustice. Notre défi aujourd’hui est d’assurer que ces personnes puissent filmer de manière sûre et efficace, et que leurs vidéos fassent une différence.